Allergènes et polluants

Où sont-ils ? Comment se protéger ? Identifiez tous les allergènes de l’intérieur et les polluants qui aggravent l’allergie pour mieux les combattre au quotidien

Allergènes

Les acariens


En quelques mots…

L’environnement intérieur est propice au développement des acariens. Invisibles à l’œil nu, ils ne sont pas à proprement parler des insectes : ils appartiennent à la famille des arachnides. Ils trouvent leur nourriture favorite dans les squames humains (peaux mortes) et les moisissures : c’est pourquoi ils sont particulièrement présents dans les lieux clos. Leurs conditions de vie idéales : les milieux humides et chauds, les textiles, la literie…

75%
des allergies respiratoires sont dues aux acariens (Acariens : « Epidémiologie des maladies allergiques respiratoires » – Traité d’allergologie 2003)
70% à 80%
des asthmes allergiques sont causés par les acariens (Allergies et air intérieur dans l’habitat individuel DDASS de La Gironde 2004)
2 000
1 gramme de poussière peut abriter jusqu’à 2 000 acariens

On parle souvent « d’allergies à la poussière »… il s’agit en réalité d’allergies aux acariens de la poussière.

Ce ne sont pas les acariens en eux-mêmes qui provoquent le plus d’allergies mais leurs dépouilles ou leurs déjections. Les plus célèbres d’entre eux sont les Dermatophagoides pteronyssinus et les Dermatophagoides farinae. Les allergies aux acariens peuvent être respiratoires et/ou de contact.

Où les trouve-t-on ?

  • Literie : matelas, sommiers tapissiers, oreillers, couettes, couvertures
  • Canapés
  • Moquette, tapis
  • Peluches
  • Rideaux
  • Mobilier, objets ou matériaux textile en général

Comment se protéger ?

Dans toutes les pièces

  • Aérer 20 mn le matin et 20 mn le soir (particulièrement dans les chambres), ainsi que pendant le ménage.
  • Éviter l’humidité qui favorise leur prolifération. Le taux maximum conseillé se situe entre 40 et 50% d’humidité dans l’air. Ce taux est mesurable avec un hygromètre.
  • Éviter les tissus muraux, doubles rideaux et tentures. Privilégier les voilages ou rideaux lavables en machine, la peinture ou le papier peint sur les murs. Préférer les stores aux voilages et rideaux.
  • Éviter de surchauffer (20°C maximum). Dans la chambre, 18° à 19°C suffisent la nuit.
  • Préférer des revêtements de sols lisses et lavables aux revêtements textiles.

Dans les chambres

  • Adopter pour la literie des housses anti-acariens intégrales et certifiées (avec une fermeture éclair). Tous les matelas d’une même chambre doivent avoir une housse anti-acariens lorsque l’un des enfants est allergique…. A défaut laver la literie régulièrement à 60° minimum.
  • Choisir des sommiers à lattes (sans textile) avec des pieds permettant d’éviter le contact avec le sol.
  • Choisir des oreillers, traversins, couettes, édredons en matière synthétique lavable. Laver tapis, oreillers et couette tous les 4 à 6 mois.
  • Éviter les peluches en grand nombre et les laver tous les 4 mois à 60° en machine.
  • Laisser la literie s’aérer le matin avant de refaire son lit.

 

Dans le salon

  • Préférer un canapé ou un fauteuil en cuir, en simili ou en plastique.
  • Choisir des coussins et jetés de canapé en matière synthétique lavable.
Les animaux domestiques

En quelques mots…

Chats, chiens, lapins et autres rongeurs, poissons, oiseaux… la France compte de plus en plus d’animaux domestiques. Ils sont plus de 60 millions et sont présents dans 1 foyer sur 2.

Les allergènes d’animaux sont contenus dans leurs phanères (salive et poils). Le poil de chat est l’allergène le plus commun… 10 millions de chats vivent dans nos foyers.

Urine, larmes ou squames (pellicules) ont un potentiel allergisant chez les félins. Pour les rongeurs (cobaye, hamster, souris, rat et lapin), les allergènes se situent majoritairement dans les urines.

Les allergènes d’animaux peuvent entrainer deux types d’allergies : 

  • respiratoire : rhinites, conjonctivites et crises d’asthme ;
  • de contact : urticaires et majoration de l’eczéma atopique préexistant.

Où les trouve-t-on ?

  • Dans toute la maison
  • Sur les vêtements
  • Dans l’alimentation des poissons en aquarium
  • NB : un appartement où un animal a vécu par le passé peut conserver des allergènes en suspension dans l’air pendant plusieurs mois.

Comment se protéger ?

  • Aérer 20 mn le matin et 20 mn le soir (particulièrement dans les chambres), ainsi que pendant le ménage.
  • Éviter le plus possible les contacts avec les animaux domestiques et leur interdire au moins l’accès aux chambres.
  • Laver régulièrement l’animal, idéalement une fois par semaine. Au minimum, passer un gant humide sur son pelage.
  • Brosser les animaux en extérieur.
  • Brosser les habits.
  • Fermer hermétiquement les boîtes d’aliments pour poissons.

3ème

Les animaux, notamment les chats représentent la 3ème cause d’allergie respiratoire après les acariens et les pollens (1)

30,5%

des patients qui souffrent de rhinite allergique sont sensibilisés aux phanères de chat (2)

22% à 67%

La sensibilisation aux phanères de chat est observée chez 22% à 67% des asthmatiques et un lien étroit existe entre sensibilisation et asthme (3)

(1) 1.Rancé F. Allergie aux phanères animaux chez l’enfant. Archives de pédiatrie. 2006 ;13 : 579-87.

(2) ANSES. État des connaissances sur l’impact sanitaire lié à l’exposition de la population générale aux pollens présents dans l’air ambiant. Rapport d’expertise collective, janvier 2014

(3) Lavaud et al. Allergie aux phanères de chat. Place de l’immunothérapie. Revue française d’allergologie. 2013 ;53 : 119-24.)

Les blattes ou cafards

En quelques mots…

Ces insectes appartiennent à la famille des blattidés. Les allergies aux blattes ou cafards résident dans une protéine présente dans leurs œufs, leur exosquelette (dont ils se débarrassent à chaque mue), leur tube digestif et leurs déjections, d’où une éradication difficile.

Les allergènes de ces insectes entrainent des allergies respiratoires et plus particulièrement des rhinites et des crises d’asthme.

Où les trouve-t-on ?

  • Dans les denrées alimentaires, vide-ordure, cartons de courses.
  • Dans les cuisines et salles de bains : dessous d’évier, lavabos, tuyauterie, plinthes, arrière du réfrigérateur, gaines d’aération, faux plafonds, poubelles, placards… Ils trouvent d’ailleurs dans les « cuisines intégrées » un terrain particulièrement propice.
  • Dans les appareils électroménagers achetés d’occasion.
  • Comme pour les acariens, on trouve les allergènes de cafards dans la poussière, mais également dans l’air ambiant. Ils vivent dans l’obscurité et sont donc difficiles à repérer.

 

Comment se protéger ?

  • Garder les aliments à l’abri, dans des boîtes hermétiques et dans des placards bien fermés.
  • Jeter dès que possible les ordures ménagères.
  • Jeter systématiquement les cartons des courses. Ils peuvent être contaminés par des œufs de blattes.
  • Préférer des insecticides sous forme de gel.
  • Appliquer une pièce de moustiquaire sur les systèmes d’aération.
4 000
espèces de cafards et blattes dans le monde et 4 principales en France
35 000
œufs par an pondus par un coupe de blattes
3 à 4 fois 
Le risque d’hospitalisation pour asthme est 3 à 4 fois plus élevé chez les enfants sensibilisés aux blattes (Traité de pneumologie – 2ème édition D.Aubier)
Les plantes d’intérieur

En quelques mots…

Plantes décoratives, fleurs séchées ou coupées et arbustes agrémentent nos intérieurs… Les allergènes sont présents dans le pollen, les feuilles, les tiges ou encore la sève. Le pollen produit par certaines plantes circule facilement dans l’air ambiant.

Les plantes d’intérieur produisent de l’humidité et par conséquent facilitent l’apparition de moisissures. Les plantes peuvent entrainer des allergies respiratoires et de contact : rhinite, asthme, eczéma de contact (lierre, géranium et pélargonium) et rhino-conjonctivite ou urticaire de contact (fleurs colorées, plantes à bulbes).

Le ficus Benjamina, est la plante la plus allergisante : les allergènes sont surtout présents dans les feuilles et la sève, détectables dans un rayon de 3 m autour de la plante.

Comment se protéger ?

  • Aérer 20 mn le matin et 20 mn le soir (particulièrement dans les chambres), ainsi que pendant le ménage. 
  • Limiter le nombre de plantes à l’intérieur et les exclure en cas d’allergie.
  • Ne pas utiliser les plantes supposées « dépolluantes », telles Gerbera, Kentia, Chrysanthème ou encore le lierre. Elles peuvent être efficaces mais en très grande quantité et sont donc peu compatibles avec la taille de nos logements.
3 mètres
Les allergènes peuvent être détectables jusqu’à 3 mètres autour de la plante
6 mois
Les allergènes du Ficus Benjamina peuvent persister dans la pièce 6 mois après son retrait
Les moisissures
En quelques mots… Les moisissures sont des champignons microscopiques qui se reproduisent en émettant des spores dans l’atmosphère. Une fois inhalées, ces spores déclenchent les symptômes allergiques. L’humidité favorise leur développement et accentue leur effet allergisant. Les moisissures combinées avec une forte humidité ambiante augmentent le risque de développer des maladies respiratoires. Par ailleurs, elles favorisent le développement des acariens… qui s’en nourrissent. Les moisissures les plus répandues dans nos environnements quotidiens :
  • l’Alternaria alternata (végétaux, débris organiques, produits alimentaires, papier peint) ;
  • l’Aspergillus nidulans (cartons, cuir, papier, produits alimentaires, textiles, sols, plantes) ;
  • le Cladosporium cladosporoides.
Elles provoquent des allergies respiratoires (apparition ou aggravation de l’asthme), des maux de tête, parfois des douleurs au ventre. Où les trouve-t-on ?
  • A l’arrière des meubles
  • Sous des parquets, plinthes, papiers peints, lambris, carrelages, cloisons, charpentes en bois, faux plafonds en polyester…
  • Dans les salles de bains et cuisines : joints de baignoires, douches, éviers
  • A proximité des réfrigérateurs et paniers à légumes
  • Dans les matelas et tapis
  • Dans les bacs à fleurs (dépôt blanchâtre sur la terre des bacs)
  • Sur les murs et les plafonds
  • Sur la nourriture oubliée (pain, fruits)
  • Elles se développent sur des matériaux inertes très variés (papier, bois, cuir…), dans des atmosphères humides et peu ventilées, généralement entre 15 et 30°C.
Comment se protéger ?
  • Aérer 20 mn le matin et 20 mn le soir (particulièrement dans les chambres), ainsi que pendant le ménage.
  • Surveiller les zones potentiellement humides : cuisine, salle de bain, toilettes, jouets de bain, réfrigérateur…
  • Être vigilant si des tâches d’humidité apparaissent sur les murs.
  • Rechercher les causes de l’humidité : condensation (souvent liée au système de ventilation), fuites, infiltrations, remontées telluriques, façades non hermétiques… Procéder dès que possible aux réparations.
  • Ne pas repeindre sur les moisissures.
  • Éviter de faire sécher le linge dans l’appartement.
  • Limiter le nombre de plantes dans la maison, ne pas les mettre dans les chambres et ne pas leur disposer de réserve d’eau.
  • Chauffer le logement de manière homogène et éviter les écarts de température qui génèrent de la condensation par un phénomène de « pont thermique ».
  • Éviter les aquariums non recouverts.
  • Entretenir et ne pas boucher les systèmes d’aération.
  • Utiliser une hotte aspirante ou un extracteur.
  • Désinfecter les surfaces contaminées avec de l’eau de Javel en portant des gants et un masque (attention toutefois aux personnes asthmatiques car l’eau de Javel est un irritant puissant).
  • Jeter ou nettoyer les tissus qui sentent le moisi.
  • Préférer les revêtements lisses (sols, murs et plafonds) et non poreux.
  • Laver souvent les jouets de bain avec du savon.
14 à 20 % des logements sont touchés par les moisissures en France. (Avis révisé de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail – octobre 2016)
150 variétés de moisissures allergisantes identifiées dont certaines sont toxiques. (OQAI Campagne nationale Logements 2003-2005 – État de la qualité de l’air dans les logements français
Le latex

En quelques mots…

Le latex est un liquide laiteux provenant de la sève de l’Hevea brasiliensis. On le retrouve après transformation dans de nombreux objets du quotidien.

Le latex peut provoquer des allergies de contact, mais aussi respiratoires, ou encore alimentaires s’il est croisé avec certains aliments. Les allergies croisées les plus fréquentes avec le latex concernent l’avocat, la banane, la châtaigne, le sarrasin, le kiwi et le fruit de la passion.

Où le trouve-t-on ?

  • Les gants de ménage
  • Les semelles de chaussures
  • Les tétines
  • Les préservatifs
  • Les gants utilisés par les professionnels de santé

Comment se protéger ?

  • Identifier les objets, aliments, cosmétiques, plantes d’intérieur susceptibles de contenir des protéines de latex. 
  • Utiliser des gants de vinyle pour le faire le ménage.
  • Utiliser des préservatifs sans latex.
  • Signaler systématiquement son allergie (ou celle de son enfant) au latex à son médecin, gynécologue, dentiste, chirurgien et anesthésiste.
1 à 3 %
des Français seraient sensibilisés au latex (Blay F, Lefevre-Balleydier A, Lieutier-Colas F ; Allergies et environnement intérieur ; Éditions Margaux Orange 2005)
Les pollens

En quelques mots…

Les grains de pollens sont libérés par les végétaux pendant les périodes de floraison (printemps et été).

Trois grandes catégories de pollens sont à l’origine d’allergies respiratoires :

  • les pollens d’arbres (Bouleau, Cyprès,…);
  • les pollens d’herbacées (Ambroisie,…);
  • les pollens de graminées : Fléole des prés (Phleum pratense), Pâturin des prés (Poa pratensis), Ivraie vivace (Lolium perenne), Dactyle (Dactylis glomerata), Fétuque des prés (Festuca pratensis), Flouve odorante (Anthoxanthum odoratum)

Graminées, ambroisie, cyprès ou encore bouleau sont parmi les plus allergisants. Même une faible concentration suffit pour provoquer une réaction allergique (allergie respiratoire ou conjonctivite).

Où les trouve-t-on ?

  • Dans l’air, portés par le vent ou les insectes
  • Dans l’environnement intérieur

Comment se protéger ?

  • Ouvrir ses fenêtres tôt le matin, tard le soir ou quand il pleut.
  • Se rincer les cheveux le soir avant le coucher afin d’éviter de déposer sur l’oreiller le pollen accumulé tout au long de la journée.
  • Ne pas faire sécher son linge dehors pendant les pics polliniques.
  • Ne pas tondre la pelouse soi-même et jeter l’herbe coupée à la poubelle.
  • En cas de très grand vent, éviter d’ouvrir les fenêtres.
  • Vérifier le niveau d’alerte pollinique avant de quitter son domicile, en se rendant sur le site du RNSA (Réseau Nationale de Surveillance Aérobiologique) : www.pollens.fr
80%
des allergies aux pollens sont liées aux pollens de graminées (Moingeon P. et al. Specific Immunotherapy for Common Grass Pollen Allergies: Pertinence of a Five Grass Pollen Vaccine Int Arch Allergy Immunol 2008; 146: 338-342.)

Polluants

Le tabac

En quelques mots…

La fumée de tabac comporte de nombreux éléments toxiques et nocifs qui renforcent les symptômes allergiques : oxydes d’azote, monoxyde de carbone, cadmium, hydrocarbures aromatiques polycycliques de la nicotine… Il favorise les irritations respiratoires et les maladies pulmonaires, et bien évidemment l’apparition ou l’aggravation de cas de cancers.

Où le trouve-t-on ?

Outre la fumée se dégageant immédiatement dans l’air, le tabac est absorbé par les tissus. Les composants de la fumée persistent longtemps dans l’air.

Comment se protéger ?

  • Ne pas fumer à l’intérieur, même à la fenêtre.
  • Laver régulièrement les tissus (draperie et rideaux) et les moquettes.
  • L’arrêt total de la cigarette est évidemment recommandé. Si vous souhaitez être aidé pour arrêter de fumer, parlez-en à votre médecin. Vous pouvez aussi contacter Tabac Info Service : www.tabac-info-service.fr  ou par téléphone : 3989.
1er polluant présent dans les logements : le tabac. (1)

(1) (Wong GC, Bernaards CA, Berman BA, Jones C, Bernert JT, Do children with asthma and their parents agree on household ETS exposure ? Implications for asthma management, Division of Cancer Prevention and Control Research, Jonsson Comprehensive Cancer Center, University of California 2004)

Le dioxyde d’azote

En quelques mots…

Le dioxyde d’azote apparaît lors des combustions de gaz, fuel, bois, ou charbon. Ce gaz n’est pas allergisant mais en tant que polluant, il peut renforcer les effets des allergènes sur les personnes sensibilisées. Il aggrave les irritations du nez et de la gorge, ou encore les gênes respiratoires pour les personnes asthmatiques.

Où le trouve-t-on ?

  • Émanant des cheminées à foyer ouvert lorsque le feu est allumé
  • Émanant des cuisinières au gaz lorsqu’elles sont allumées 
  • Émanant des poêles à bois et à pétrole
  • Émanant des chauffe-eaux à gaz 

Comment se protéger ?

  • Aérer 20 mn le matin et 20 mn le soir (particulièrement dans les chambres), ainsi que pendant le ménage.
  • Utiliser les appareils de combustion conformément à leur notice d’utilisation et faire appel à des professionnels pour leur installation et leur entretien. 
  • Vérifier que l’évacuation des fumées s’effectue en dehors de l’habitat et que le conduit de cheminée n’est pas obstrué.
  • Ramoner une fois par an les appareils à gaz et deux fois par an les appareils à fioul, bois et charbon.
  • Les appareils d’appoint de cuisson ou de chauffe-eau ne doivent pas être utilisés de façon permanente. Ils doivent être installés dans des pièces suffisamment grandes et aérées (au moins 8 m3 pour un appareil de cuisson et 15 m3 pour un chauffe-eau)… jamais dans une salle de bain, une chambre à coucher, un séjour ou un studio. 
  • Mettre les appareils mobiles de chauffage au butane, propane ou pétrole dans des locaux ventilés. Vérifier qu’ils soient dotés d’un dispositif de sécurité avec un contrôle d’atmosphère.
  • Ne pas installer de hotte raccordée à l’extérieur dans une pièce où se trouve également un appareil raccordé à un conduit de cheminée.
  • Nettoyer régulièrement les bruleurs de la cuisinière à gaz. Une flamme bleue et courte doit sortir de chaque orifice. Une flamme bien réglée ne doit pas noircir le fond des casseroles.

*OQAI « Les bons gestes pour un bon air – Quelques conseils pour améliorer la qualité de l’air intérieur »

Les Composés Organiques Volatils (COV)

En quelques mots…

Les COV sont des substances chimiques qui s’évaporent plus ou moins rapidement à la température ambiante.  On les rencontre davantage à l’intérieur qu’à l’extérieur du fait de leur présence dans de nombreux objets du quotidien.

Les COV sont l’un facteurs aggravants de l’asthme (https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/asthme-vivre-maladie/facteurs-favorisants-asthme). Ils ont également un impact sur les symptômes cutanés, nasaux, oculaires et respiratoires.

Où les trouve-t-on ?

  • Meubles en bois aggloméré neufs
  • Colles, peintures, vernis, laques, cires
  • Produits ménagers, décapants pour le four
  • Désodorisants, encens, bougies parfumées, parfums d’ambiance, papier d’Arménie
  • Produits de beauté
  • Ordinateurs et imprimantes

Comment se protéger ?

Produits de décoration, de revêtement et de construction (colles, peinture, vernis, carrelage…)

  • Privilégier le carrelage et les parquets en bois massif. Les autres revêtements peuvent libérer du formaldéhyde soit lors de la pose, en raison de la colle utilisée, soit lors de la vitrification.
  • Préférer les peintures alkydes en émulsion (peintures à l’eau) et les peintures à la chaux. Ne pas utiliser de peintures d’extérieur à l’intérieur.
  • Respecter les modes d’emploi des produits.
  • Aérer très largement lors des travaux et quotidiennement par la suite (20 minutes le matin et 20 minutes le soir, particulièrement dans les chambres) . Ne pas dormir dans la pièce pendant au moins une semaine après la fin des travaux.
  • Choisir des matériaux à faible émission de COV, avec le moins de pictogrammes de prévention.

Produits d’entretiens

  • Limiter le nombre de produits d’entretien utilisés et privilégier les produits simples : vinaigre blanc, bicarbonate de soude, savon de Marseille. L’eau de Javel doit toujours être utilisée à froid, diluée et ne doit pas être mélangée à d’autres produits. Attention aux quantités et à la fréquence d’utilisation de l’eau de Javel car le chlore est irritant pour les bronches.
  • Choisir les produits avec le moins de pictogrammes de prévention.
  • Ne pas mélanger les produits et respecter la température d’utilisation.
  • Si possible, remplacer le produit par des chiffons en microfibres.
  • Ne pas balayer. Utiliser une serpillère et un aspirateur avec un filtre HEPA (Haute Efficacité pour les Particules de l’Air).
  • Eviter de stocker plus de produits d’entretien que nécessaire et s’assurer de l’étanchéité des emballages.

Aérosols et les parfums d’intérieur

  • Ne pas les utiliser.

Meubles en bois aggloméré

  • Éviter d’en acheter.
  • Pour les meubles neufs en bois aggloméré, ouvrir les cartons à l’extérieur du logement, jeter le carton d’emballage et laisser le meuble s’aérer dans un emplacement bien ventilé, au minimum 15 jours.
  • Préférer un mobilier massif et éviter les meubles en panneaux de particules recouverts de placages et vernis.
500
COV différents au moins ont été détectés dans l’air intérieur, dont le formaldéhyde (NC)

Focus : étiquetage des COV

Pour aider à la décision d’achat, une étiquette indique désormais le niveau d’émission de COV des produits de décoration et de construction, classé de A+ (très faibles émissions) à C (fortes émissions).

Allergies en environnement intérieur
Symptômes et conséquences